1, 2 et 3 juin, on est toustes devant le Tribunal à Bar-le-Duc pour soutenir nos ami.es qui passent à la barre, faire le procès de Cigéo et dénoncer l’instruction pour association de malfaiteurs et la répression de nos luttes ici et ailleurs.
Depuis la place, on vous donne des nouvelles du déroulé de ces 3 jours. Restez avec nous ou (encore mieux) rejoignez-nous à Bar-le-Duc !
Pour retrouver les autres fils info, notamment dans le tribunal, suivez les fils Twitter de Laury-Anne Cholez, de Violette Voldoire et de Désarmons-les.
Une revue de presse est également mise à jour ici.
/!\ Important : Les places dans le Tribunal sont limitées à 40. Pour cette raison, la priorité est laissée aux proches des prévenu.es. Néanmoins : à la fin de chaque demie-journée, des personnes qui étaient à l’intérieur prendront la parole pour raconter ce qu’il s’est passé.
La synthèse de ce 2e jour de procès est trouvable ici
/!\ Arrêté préfectoral du 1 juin au 4 juin à 23h59 sur les communes alentours à Bure et Bar-le-Duc : l’arrêté est visible ici https://www.meuse.gouv.fr/content/download/21312/135548/file/RAA%20n%C2%B062%20du%2031%20mai%202021.pdf
/!\ INFO TRAFFLIC :
9h30 : On nous fait part d’un contrôle d’une voiture avec 3 personnes dedans, à Montplone (à l’intersection de la D152 et la route qui vient Nant le Grand) : le PSIG et 4-5 voitures de gendarmerie étaient au rendez-vous. Ils ont contrôlé les papiers des véhicules du conducteur.
Début d’après-midi : 1 personne est sortie de garde-à-vue au commissariat de Saint-Dizier.
MERCREDI 2 JUIN
Fil info de la journée : du plus ancien au plus récent.
Comme hier, on commence la journée avec l’Acti’danse Nuclé’hair à 8h30 devant le Tribunal !
Echauffements et fitness pour se motiver, se réveiller, et être bien dans son corps avant le début de la mascarade judiciaire, qui débute à 9h !
Une bonne quinzaine de personnes occupent la place, pendant que des dizaines d’autres déchargent le matériel pour monter les stands !
Au programme de cette superbe journée ensoleillée : une matinée autour des luttes paysannes (foire aux plants et aux légumes, crêpes provencales, prises de paroles… et discussions autour de la DUP et des problématiques agricoles !) ; et une après-midi très riche aussi : bibliothèque féministe, atelier de création de carte postale, écoutes radiophonique, atelier de sérigraphie, chorale, atelier de réflexions sur la DUP… & Grande Kermesse : viens, et ramène tes jeux !
8h30 : Ca nous semble important de le dire : plusieurs personnes témoignent de provocations faites à leurs égards et de manière gratuite de la part de certains gendarmes présents sur place pour entourer la place.
Quelle classe.
9h20 : Entre les murs… Le président commence par résumer ce qui s’est passé hier après-midi en l’absence des prévenu.es. Tout ça reste assez formel et mielleux. Le procureur répète qu’il ne posera pas de questions puisqu’il « respecte le droit au silence ».
La sonorisation est toujours aussi mauvaise, on n’entend rien, mais ça ça fait des années qu’on le dit…
Le juge pose les « éléments de personnalité » (il lit les casiers judiciaires) et demande mis.es en examen s’illes reconnaissent les faits qui ont été listés hier : tous et toutes gardent le silence d’une manière différente. Une des personnes s’étire pendant la lecture qui la concerne et qui est un peu longue. Elle en vient même à danser, ce qui fait dire au président : « heu, la gym tonique, c’est terminé ».
Une personne prévenue prend la parole quand même pour rappeler qu’elle a toujours une interdiction de territoire et un contrôle judiciaire, ce que le président n’avait pas mentionné.
Le juge est piégé dans son programme : il a donné rendez vous aux témoins à 14h et il n’a plus rien à dire ce matin.
Après un rappel de ce qui a déjà été fait de la procédure et que le juge ait ironisé « on a fait les questions de personnalité, avec le succès que vous connaissez », l’audience est suspendue et reprendra à 14h avec les témoins.
9h45 : Les avocat.e.s et mis en examen sortent au compte goutte. La foule scande « fièr.e.s, vénères, et anti-nucléaires ! » ;-)
10h10 : Comme hier, des opposant.e.s présent.e.s à l’intérieur des murs prennent le micro pour transmettre ce qu’il s’est passé à l’intérieur.
10h30 : Début des prises de parole de collectifs et associations autour des problématiques agricoles.
Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes sont présentes pour soutenir les 7 prévenu.e.s et se rencontrer autour des problématiques liées à nos luttes.
Le soleil est toujours au rendez-vous et la bonne humeur aussi !
Mais surtout : on ne risque pas de s’ennuyer !
Différents stands sont tenus sur des thématiques diverses : des stands autour de la lutte contre Cigéo, tenus par les associations locales (Bure Stop, Cedra, Eodra, Cacendr) et le réseau Sortir du Nucléaire, des stands où sont présents Greenpeace, Amnesty et la Confédération Paysanne Grand-Est & Meuse, qui, comme toujours, nous régale de ses bons produits du terroir ! Des stands où on vend de la bonne nourriture pour se régaler toute la journée ! Evidemment, des stands pour informer et échanger autour des questions liées à la répression policière et judiciaire. Et puis des infokiosk où trouver des brochures, et de beaux livrets comme celui-ci spécialement préparé pour cet évènement !
12h10 : L’Eglise marque ses 12 coups (avec 10 minutes de retard, Dieu nous a abandonné ?) … On mange !
Au menu, aujourd’hui : des pizz – tartines, servies par la cantine La Marmijotte !
Et la battucada pour mettre l’ambiance !
14h00 : L’audience reprend !
Des soutiens ont pu entrer dans la salle, mais toujours de manière limitée, dû à la jauge imposée.
Cette après-midi, les témoins cité.e.s par la défense vont être entendus pour répondre aux questions des avocat.e.s et du juge.
En attendant qu’un huissier les appelle à la barre, ils elles patienteront tous les quatre dans une salle annexe.
Les témoins cité.e.s sont les suivants :
– Claude Kaiser, maire de Ménil-la-Horgne
– Bernard Laponche, physicien nucléaire opposé au projet CIGEO
– Kévin Le Fur, juge d’instruction qui a instruit la présente instruction !
– Vanessa Codaccioni, historienne et politologue ayant travaillé sur les dispositifs de justice d’exception en France.
L’ancien directeur de l’Andra, M. Abadie, a également été cité mais a prévenu par écrit qu’il ne viendrait pas à sa convocation.
On ne peut s’empêcher d’imaginer l’ambiance qui règne alors dans la salle d’attente…
Une synthèse de l’audition des témoins est publiée à la fin de ce fil.
14h35 : La place est pleine de vie !
Si vous vous demandez ce qu’on peut bien faire en attendant de retrouver nos ami.e.s, alors imaginez-vous…
… Un atelier sérigraphie, grâce auquel on apprend l’art de la sérigraphie, et grâce auquel on peut aussi repartir avec un très beau t-shirt !
… Une grande bibliothèque féministe organisée par le collectif NANARA. L’espace a été si bien aménagé qu’on a l’impression d’être dans son salon ! Au chaud, au calme, à l’ombre…
… Un atelier de création de cartes postales. Pour les ami.e.s, mairies ayant donné un avis défavorable à la DUP de Cigéo (Bure, Mandres, Ribeaucourt, Horville), les personnes incarcéré.e.s…
… Des infokiosks, dont celui de Nancy avec des brochures, badges et stickers féministes, antinucleaires et anticarcérales, des stands d’informations sur les luttes locales, les luttes d’ailleurs, des stands où se ressourcer en boisson et choses à grignotes (on a des crêpes, et demain ce sera des frittes !), des parvis d’Eglise où bronzer (ou cramer), et plein d’autres petites choses intéressantes que l’on peut trouver, comme ça, au gré de nos envies, et de nos recherches !
– Oyé oyé, il est 15h : place à la chorale de Metz !
On estime à environ 300 le nombre de personnes sur la place.
– 16h40 : Des gendarmes en uniforme qui surveillaient le rassemblement font la queue pour manger des crêpes, clope au bec. Un gradé a fini par venir les rechercher. Savaient-ils que l’argent des crêpes est destiné à renflouer les caisses de l’anti répression de Bure ?
– 17h : Un cortège d’une trentaine de personnes quitte le parvis et marche autour de la prison de Bar-le-Duc, à deux pas de la place du Tribunal. Au rythme des battucadas, les opposant.es envoient leurs messages et chansons de soutien aux prisonnier.es pour briser les murs carcéraux.
– 17h10 : le cortège revient (et certainement sans les flics en civil qui se sont grillés en passant par le barrage de CRS pour rejoindre le cortège anti-carcéral ).
– 17h40 : La tempête pluvieuse était de courte durée. L’ambiance reprend avec la battucada, les discussions et les ateliers !
– 18h : C’est terminé pour les témoins ! On vous donne des nouvelles rapidement.
Et sinon, la mobilisation ne faiblit pas, elle n’a pas de limite. Petit message d’appel par Etienne Red Cat. Ah qu’est-ce qu’on rigole !
– 18h30 : Prises de paroles des ami.es retranscripteurs et des avocat.es. La 2e journée de procès est close.
!!! La synthèse de ce 2e jour de procès
est disponible ICI