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Rendez-moi mon slip : la version intégrale !

Rendez-moi mon slip !
64 pages de témoignages de la répression judiciaire à Bure

 

Nous publions ici les témoignages parus dans cet ouvrage, cette fois en version intégrale :

 

1. Rendez-moi mon slip !
2. « Garde la pêche »
3. Trois jours singuliers de ma vie
4. J’ai toujours été antinucléaire
5. Le sursis a grapillé de la place dans ma tête
6. « Ça a été la phrase de trop … »
7. Heureusement… c’est pas tous les jours comme ça !
8. Rendez-moi mon casque !
9. Et puis les flics, ils disent pas bonjour
10. Comme une chape de béton qui me tombe dessus
11. Lettre ouverte à toi mon ami malfaiteur
12. « Les autorités publiques se livrent à un harcèlement contre les opposants »
13. Comment la violence d’état a fait irruption dans mon salon
14. De temps en temps quand on se balade
15. C’est l’état policier qui s’invite dans ton lit
16. Je rêve de flics, souvent
17. Je suis vraiment effarée de ce que ça représente d’être militant.e.s dans cette campagne
18. Soit tu essayes de vivre avec ça… soit tu pars
19. Rendez-moi mes amis ! (version intégrale publiée dans le livret)
20. L’histoire de la fin de nos contrôles judiciaires

Pour bien patienter…

123 RELAXE !

Mise à jour  : les synthèses du procès entre les murs sont désormais toutes publiées : voir liens ci-dessous !

En attendant la synthèse de ce dernier jour de procès, qui a pris fin en musique, sous la pluie et sous les confettis, nous vous proposons de revenir sur le premier jour avec Radio Libertaire qui, tout du long, était à nos côtés !

Partie 1 : Retour sur le 123 procès, dans et hors les murs du tribunal

Partie 2 : Entretiens autour de la lutte pendant ces 3 jours de procès

 

Vous pouvez également retrouver ici :

Les déclarations des prévenu.e.s
Le Fil Info du 1er jour de procès
Le Fil Info du 2e jour de procès
Le Fil Info du 3e jour de procès

– Les photos des 3 jours
Un (super) récit qui détaille la 1ère journée de procès hors les murs
Synthèse du procès entre les murs : Jour 1
Synthèse du procès entre les murs : Jour 2
Synthèse du procès entre les murs : Jour 3
La revue de presse

FIL INFO JOUR 3 – 123 PROCÈS à Bar-le-Duc

1, 2 et 3 juin, on est toustes devant le Tribunal à Bar-le-Duc pour soutenir nos ami.es qui passent à la barre, faire le procès de Cigéo et dénoncer l’instruction pour association de malfaiteurs et la répression de nos luttes ici et ailleurs.
Depuis la place, on vous donne des nouvelles du déroulé de ces 3 jours.  Restez avec nous ou (encore mieux) rejoignez-nous à Bar-le-Duc !
Programme des 3 jours

Pour retrouver les autres fils info, notamment dans le tribunal, suivez les fils Twitter de Laury-Anne Cholez, Violette Voldoire et de Désarmons-les

Une revue de presse est également mise à jour ici.

/!\ Important : Les places dans le Tribunal sont limitées à 40. Pour cette raison, la priorité est laissée aux proches des prévenu.es. Néanmoins : à la fin de chaque demie-journée, des personnes qui étaient à l’intérieur prendront la parole pour raconter ce qu’il s’est passé.

La synthèse de ce dernier jour de procès sera retranscrite ici, au plus tard ce week-end !

/!\ Arrêté préfectoral du 1 juin au 4 juin à 23h59 sur les communes alentours à Bure et Bar-le-Duc : l’arrêté est visible ici https://www.meuse.gouv.fr/content/download/21312/135548/file/RAA%20n%C2%B062%20du%2031%20mai%202021.pdf

/!\ INFO TRAFFLIC : Rien à signaler pour le moment.

 

JEUDI 3 JUIN

Le troisième jour commence à peine et la mairie nous montre une nouvelle fois sa mauvaise volonté. Les stickers collés autour de la place pendant la mobilisation sont déjà retirés par les employé.es de la mairie.

La place est en feu ! (c’est une métaphore Monsieur le Procureur) La foule en soutien est une fois de plus au rendez-vous ! Elle est en joie, elle est en danse, portée par la musique, et la détermination ! Elle entraîne avec elle les prévenu.es !

 

9h : Les prévenu.e.s et les proches entrent dans la salle.

9h05 : Le procureur commence ses réquisitions.

9h45 : On apprend que le procureur a déjà terminé ses réquisitions. En à peine une heure. Une fois encore, le procureur nous fait la démonstration que ce dossier de plusieurs miliers de pages est vide !

Les réquisitions sont les suivantes :
– Pour 3 prévenu.e.s accusé.es de complicité de détention d’engins incendiaires en bande organisée et d’association de malfaiteurs : 18 mois de prison avec sursis et interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.
– Pour 2 prévenu.e.s accusé.es de détention d’engin incendiaire en bande organisée : 12 mois de prison avec sursis et interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.
– Pour 1 prévenu.e accusé.e de violence sur personne dépositaire autorité publique : 10 mois de prison avec sursis pour 1 prévenu.e.
– 1 prévenu accusé.e de détention d’engins incendiaires en bande organisée est jugé aussi pour ses antécédents judiciaires : le procureur demande 12 mois de prison ferme.

On vous fait une synthèse de la matinée bientôt.

10h : La battucada s’est arrêtée. Le calme s’installe suite aux réquisitions du procureur.

10h20 : La kermesse a commencé, en musique !

 

Une odeur de coriandre flotte dans l’atmosphère ! Les estomacs se creusent dans l’attente de manger des frites !

10h30 : La parole est laissée à la défense.

On commence avec Alexandre Faro qui parle des faits pour lesquels comparaissent les prévenu.e.s : « c’est un loto : on met les faits dans un sac, on secoue le sac et on attend de voir ce qui tombe. »

11h25 : Alexandre Faro est toujours en train de plaider. 
Et dépasse à lui seul le maigre score de Monsieur le Procureur. On remercie le procureur d’avoir fait aussi court : grâce à cela, nous sommes sûr.e.s de pouvoir quitter le tribunal à temps pour la BOOM prévue ce soir !

11h27 : C’est maintenant au tour d’Etienne Ambroselli de prendre la parole. Etienne, qui se présente aujourd’hui comme avocat, a été perquisitionné et inculpé dans le cadre de l’instruction, pour finalement bénéficier d’un non-lieu.

« Je ne m’attendais pas à me présenter en robe devant vous mais sur le banc des accusés. Car pour moi ce non lieu pris par Kévin le fur est un mystère »

 

Très agréable de voir cette Une de L’Est Républicain affichée sur les vitrines des magasins dans Bar le Duc ce matin ! Le juge d’instruction cuisiné par nos avocat-es dans son ancien tribunal ? Miam ! Et si on lui faisait son 1, 2, 3 Procès à lui ?

 

12h25 : Fin de cette première matinée d’audience !

Des personnes qui étaient à l’intérieur prennent la parole pour faire une synthèse de cette matinée de procès.

Une synthèse écrite sera publiée ici ce soir !

L’audience reprend cette après-midi, à 13h10.

Pendant la pause, tout le monde exprime sa solidarité avec La Borie, squat de près de 30 ans dans les Cévennes, expulsée hier matin.

Tiens, même les gendarmes s’y mettent !

13h30 : reprise de l’audience avec l’avocat suivant qui poursuit la plaidoirie sur le contexte de la lutte antinucléaire à Bure ainsi que sur la démesure de l’instruction.

Dehors, une grosse pluie d’orage s’abat sur la place, mais les gentes continuent de danser (ou de faire la queue pour avoir les frites tant attendues ;) !

14h50 : l’audience est suspendue pour 10 minutes

16h : Les plaidoiries suivent leur cours.  Le pot de départ de David Mazoyer se prépare…

16h15 : Les petits fours sont servis ! Et le champagne aussi ! Et d’ancien.n.e.s collaborateurs de David Mazoyer prennent le micro et lui laissent tous leurs meilleurs voeux. Instants émouvants et c’est sûr : il sera fort regretté à l’Andra et à Bure.

Bon vent Mazoyer et bonne prise de poste à la DREAL Grand Est !

Retournement de situation : on laisse un opposant à Cigéo monter sur la scène pour exprimer tout son soutien au futur ex-directeur. Et oui, c’est comme ça avec Cigéo : chacun peut donner son opinion. C’est ça la démocratie à l’Andra !

Instant musical ! David and the Mazoyer band monte sur scène pour leur première représentation live de « Libéré Mazoyer ».

Le public est en délire sur ces belles paroles : « Libéré, Mazoyer / Ma carrière me tend les bras ! / Libéré, Mazoyer / Non je ne pleure pas ! / Me voilà, oui, je suis là / Ailleurs en Lorraine »

A l’intérieur : le procureur semble n’avoir pas grand chose à faire des plaidoiries, il serait sur le point de s’endormir…

17h25 : Les plaidoieries des 8 avocat.e.s sont terminées ! Une synthèse sera publiée au plus tard ce week-end, sur ce site.

Le président annonce que le délibéré sera rendu le 21 septembre, à 9h, dans ce même Tribunal !

Les avocat.e.s demandent la RELAXE !

17h40 : Les prévenu.e.s et les avocat.e.s sortent du tribunal sous les confettis !

Une grosse averse éclate : on se retrouve sous les barnums pour écouter ou chanter La chanson de Mazoyer sous une pluie battante !

18h : Des personnes qui ont assisté au procès cette après-midi prennent le micro pour en faire une synthèse !

18h30 : On remballe !

Et maintenant, tous et toutes à Bure pour terminer ces 3 jours par une grande BOOM !

Nos avocat.e.s exceptionnel.les !

<3

La synthèse de ce dernier jour de procès, à l’intérieur, sera retranscrite ICI

 

Un mardi place Saint Pierre

Un mardi place Saint Pierre

Si je suis venu avec queslques ami.es place Saint Pierre ce mardi premier juin, ce n’est pas dans l’espoir de voir le Pape. Ici, à Bar le Duc, se joue une cérémonie d’un tout autre ordre : c’est le premier acte du procès de nos sept camarades, dans le très théâtral tribunal de grande instance. Le vrai procès, celui de Cigéo et son monde, se déroule sur la place publique. Ceinturée par l’église, la prison et le palais de justice, surplombant la « ville basse », ce lieu illustre les enjeux que symbolisent le Nucléaire et les années d’enquêtes qui ont conduit à ces trois journées : un État vertical et répressif, la compromission des institutions « publiques » et le désir de toute puissance du clergé de l’Atome.

A notre arrivée sur la place, les derniers barnums déplient leurs jambes en aluminium en rythme avec la sono de l’Acti-danse Nuclé’hair. Les danseurs et danseuses pailleté.es de violet suivent – toujours avec le sourire ! – la chorégraphie impulsée à tour de rôle par des profs de gym suédoise improvisés. Soutiens, prévenus, tout le monde danse sous le regard interdit des flics qui se demandent sûrement pourquoi le « chef » change à chaque chanson.

Après cet échauffement matinal, les neufs avocat.es de la défense se présentent à l’entrée du tribunal, suivi.es des inculpé.es. Les applaudissements, accolades et autres chants de soutien ne manquent pas. Le public commence à être présent en nombre et la fréquentation de la place ira crescendo jusqu’au temps fort de 14h. Les témoins sont également sommés de se présenter brièvement à l’entrée du tribunal, avec que congé ne leur soit donné jusqu’au lendemain après-midi. Covid oblige, les places dans le tribunal sont limitées, malgré l’ouverture d’une salle de retransmission pour les journalistes. La presse est en effet venue en nombre , qui pour venir étudier les « anti-labo» qui pour voir le point d’orgue de cette épopée judiciaro-politique. Les soutiens auront bien du mal à se frayer un chemin dans l’enceinte du tribunal, les entrées ne se faisant qu’au compte goutte.

Fort heureusement, le tribunal du procès de Cigéo qui débuta à 10h était lui grand ouvert aux militant.es et aux curieus.es présentes sur la place. Dans une interprétation plus ou moins libre du droit, les réquisitoires (très à charge) pointent les nombreux manquements techniques, démocratiques, philosophiques et répressifs du projet d’enfouissement. La performance de nos magistrats d’un jour fut saluée par le public tandis que dans l’ambiance plus feutrée du tribunal nos ami.es inculpées faisaient leurs déclarations à la cour.

En effet, ces déclaration seront la seule occasion qu’aura la défense de s’exprimer ce jour, qui se poursuivra par le résumé monotone des 180 pages de l’ordonnance de renvoi du procès, qui doit également se poursuivre l’après midi.

En attendant l’heure du repas préparé par la cantine nancéienne des Gargouilles, le public se présente aux nombreux stands présents sur la place : brochures, maquillage, associations locales et nationales, crêpes, produits paysans et autres présentation des évènements de l’été. Les ateliers couverts ne tarderont pas à rencontrer un succès tout particulier car l’azur immaculé commence à laisser ses premiers coups de soleil sur les épaules encore habituées au crachin des semaines précédentes. On saluera ainsi d’autant plus l’adresse de notre amie boulangère affairée à faire danser les pâtons à côté de son étonnant four à bois mobile.

Peu après 13h, l’audience est suspendue jusqu’à l’après midi et les prévenu.es peuvent enfin rejoindre leurs soutiens qui les acclament et témoignent à grands renforts de chants de leur opposition à l’ANDRA, la Justice autres représentants de l’autorité publique. Bien des personnes sont arrivées depuis leur entrée dans le tribunal et l’ambiance est festive et colorée. J’y croiserai des têtes connues, issues des nombreuses composantes de la lutte contre le nucléaire d’ici et d’ailleurs, des camarades de diverses luttes sociales et écologistes, ainsi que des amie.es meusien.nes et haut marnais.es venu.es montrer leur opposition à ce projet si déterminant pou l’avenir de ces territoires. Un compte-rendu du procès sera donné au public peu de temps après.

14h, l’heure de la déambulation approche ! Les tenues violettes à sequins, clin d’œil aux fantasques allégations du dossier pénal qui prétend qu’elles auraient servies de signe distinctifs aux «chefs» de la manifestation du 15 août 2017, donnent au cortège sur le départ une allure joyeuse où les identités se fondent, bien loin des ambiances surannées des habituelles manifestations barisiennes. Le rythme de la marche est donné par le tracteur d’un emblématique agriculteur de la lutte qui a été pour l’occasion équipé d’une sono aux rythmes enlevés. Le cortège, laissant sur sa droite l’Hôtel de département, dévale l’épingle qui le sépare de la partie basse de la ville, qui aura enfin accès au fantastique spectacle d’une lutte heureuse de se retrouver, fût-ce dans l’adversité d’une audience aux enjeux si grands. Aux sombres auspices envoyées par la mairie de la ville qui aura fait tout son possible pour discréditer et compliquer la tâche aux opposant.es à Cigéo, les centaines de personnes répondront par un climat de fête et de détemination tout au long de l’avenue de la Rochelle. Fumigènes dans le ton du dress code, groupes en mixité choisies, concerts ambulants, battucada et banderoles reflets de la multiplicité des manifestant.es la manifestation avait déjà tout pour être réussie.

Mais, bien au delà des attentes, à procès hors du commun, rebondissement exceptionnel. En effet, les prévenu.es sont présent.es dans le cortège ! La défense, ayant dit ce qu’elle avait à dire ce jour, a en effet fait valoir son droit de manifester. C’est avec grande joie que nous avons pu échanger avec celles et ceux que la répression aura choisi de frapper il y a plus de trois ans de cela. La chape de plomb des années difficiles à Bure et des restrictions de libertés des périodes récentes semble s’être levée cette après-midi. Le juge, ayant fini sa lecture du dossier devant les deux avocats restés pour l’écouter, s’est résolu à remettre la suite des débats au lendemain matin.

Les marionnettes, représentant un magistrat, un sénateur et un gestionnaire du foncier de l’ANDRA, rejoindront à nouveau la place St Pierre. L’heure est maintenant aux déclarations de différentes associations de malfaiteurs, venues témoigner leur soutien et visibiliser ce dispositif de criminalisation des luttes. Les échanges sont à la mesure des chamboulements imposés aux vies des personnes frappées par ce dispositif hérité des lois scélérates. D’autres collectifs en lutte viennent à leur suite faire part de leur engagement à la foule.

Les visages colorés tant par la joie de lutter ensemble que par les ultraviolets sournois de l’après midi se retrouvent ensuite pour les chorales révolutionnaires des villes environnantes, rapidement rejointes par des choristes au sein du public. L’heure de quitter la place approchant, les barnums et autres tables de presse se replient, tandis que les radios amies venues couvrir l’évènement rangent enregistreurs et bonnettes. Un convoi de véhicule se forme pour le retour dans les environs de Bure afin de manger ensemble et d’assister à la projection du dernier film du collectif des Scotcheuses, « Après les Nuages ».

FIL INFO JOUR 2 – 123 PROCÈS à Bar-le-Duc

1, 2 et 3 juin, on est toustes devant le Tribunal à Bar-le-Duc pour soutenir nos ami.es qui passent à la barre, faire le procès de Cigéo et dénoncer l’instruction pour association de malfaiteurs et la répression de nos luttes ici et ailleurs.
Depuis la place, on vous donne des nouvelles du déroulé de ces 3 jours.  Restez avec nous ou (encore mieux) rejoignez-nous à Bar-le-Duc !
Programme des 3 jours

Pour retrouver les autres fils info, notamment dans le tribunal, suivez les fils Twitter de Laury-Anne Cholez, de Violette Voldoire et de Désarmons-les.

Une revue de presse est également mise à jour ici.

/!\ Important : Les places dans le Tribunal sont limitées à 40. Pour cette raison, la priorité est laissée aux proches des prévenu.es. Néanmoins : à la fin de chaque demie-journée, des personnes qui étaient à l’intérieur prendront la parole pour raconter ce qu’il s’est passé.

La synthèse de ce 2e jour de procès est trouvable ici

/!\ Arrêté préfectoral du 1 juin au 4 juin à 23h59 sur les communes alentours à Bure et Bar-le-Duc : l’arrêté est visible ici https://www.meuse.gouv.fr/content/download/21312/135548/file/RAA%20n%C2%B062%20du%2031%20mai%202021.pdf

/!\ INFO TRAFFLIC :

9h30 : On nous fait part d’un contrôle d’une voiture avec 3 personnes dedans, à Montplone (à l’intersection de la D152 et la route qui vient Nant le Grand) : le PSIG et 4-5 voitures de gendarmerie étaient au rendez-vous. Ils ont contrôlé les papiers des véhicules du conducteur.

Début d’après-midi : 1 personne est sortie de garde-à-vue au commissariat de Saint-Dizier.

 

MERCREDI 2 JUIN

Fil info de la journée : du plus ancien au plus récent.

Comme hier, on commence la journée avec l’Acti’danse Nuclé’hair à 8h30 devant le Tribunal !

Echauffements et fitness pour se motiver, se réveiller, et être bien dans son corps avant le début de la mascarade judiciaire, qui débute à 9h !

Une bonne quinzaine de personnes occupent la place, pendant que des dizaines d’autres déchargent le matériel pour monter les stands !

Au programme de cette superbe journée ensoleillée : une matinée autour des luttes paysannes (foire aux plants et aux légumes, crêpes provencales, prises de paroles… et discussions autour de la DUP et des problématiques agricoles !) ; et une après-midi très riche aussi : bibliothèque féministe, atelier de création de carte postale, écoutes radiophonique, atelier de sérigraphie, chorale, atelier de réflexions sur la DUP… & Grande Kermesse : viens, et ramène tes jeux !

8h30 : Ca nous semble important de le dire : plusieurs personnes témoignent de provocations faites à leurs égards et de manière gratuite de la part de certains gendarmes présents sur place pour entourer la place.
Quelle classe.

9h20 : Entre les murs… Le président commence par résumer ce qui s’est passé hier après-midi en l’absence des prévenu.es. Tout ça reste assez formel et mielleux. Le procureur répète qu’il ne posera pas de questions puisqu’il « respecte le droit au silence ».

La sonorisation est toujours aussi mauvaise, on n’entend rien, mais ça ça fait des années qu’on le dit…

Le juge pose les « éléments de personnalité » (il lit les casiers judiciaires) et demande mis.es en examen s’illes reconnaissent les faits qui ont été listés hier : tous et toutes gardent le silence d’une manière différente. Une des personnes s’étire pendant la lecture qui la concerne et qui est un peu longue. Elle en vient même à danser, ce qui fait dire au président : « heu, la gym tonique, c’est terminé ».

Une personne prévenue prend la parole quand même pour rappeler qu’elle a toujours une interdiction de territoire et un contrôle judiciaire, ce que le président n’avait pas mentionné.

Le juge est piégé dans son programme : il a donné rendez vous aux témoins à 14h et il n’a plus rien à dire ce matin.

Après un rappel de ce qui a déjà été fait de la procédure et que le juge ait ironisé « on a fait les questions de personnalité, avec le succès que vous connaissez », l’audience est suspendue et reprendra à 14h avec les témoins.

9h45 : Les avocat.e.s et mis en examen sortent au compte goutte. La foule scande « fièr.e.s, vénères, et anti-nucléaires ! » ;-)

10h10 : Comme hier, des opposant.e.s présent.e.s à l’intérieur des murs prennent le micro pour transmettre ce qu’il s’est passé à l’intérieur.

10h30 : Début des prises de parole de collectifs et associations autour des problématiques agricoles.

Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes sont présentes pour soutenir les 7 prévenu.e.s et se rencontrer autour des problématiques liées à nos luttes.

Le soleil est toujours au rendez-vous et la bonne humeur aussi !
Mais surtout : on ne risque pas de s’ennuyer !

Différents stands sont tenus sur des thématiques diverses : des stands autour de la lutte contre Cigéo, tenus par les associations locales (Bure Stop, Cedra, Eodra, Cacendr) et le réseau Sortir du Nucléaire, des stands où sont présents Greenpeace, Amnesty et la Confédération Paysanne Grand-Est & Meuse, qui, comme toujours, nous régale de ses bons produits du terroir ! Des stands où on vend de la bonne nourriture pour se régaler toute la journée ! Evidemment, des stands pour informer et échanger autour des questions liées à la répression policière et judiciaire. Et puis des infokiosk où trouver des brochures, et de beaux livrets comme celui-ci spécialement préparé pour cet évènement !

12h10 : L’Eglise marque ses 12 coups (avec 10 minutes de retard, Dieu nous a abandonné ?) … On mange !

Au menu, aujourd’hui : des pizz – tartines, servies par la cantine La Marmijotte  !

Et la battucada pour mettre l’ambiance !

Cliquez ici pour retrouver les photos de cette demi-journée

 

14h00 : L’audience reprend !
Des soutiens ont pu entrer dans la salle, mais toujours de manière limitée, dû à la jauge imposée.

Cette après-midi, les témoins cité.e.s par la défense vont être entendus pour répondre aux questions des avocat.e.s et du juge.
En attendant qu’un huissier les appelle à la barre, ils elles patienteront tous les quatre dans une salle annexe.

Les témoins cité.e.s sont les suivants :
– Claude Kaiser, maire de Ménil-la-Horgne
– Bernard Laponche, physicien nucléaire opposé au projet CIGEO
– Kévin Le Fur, juge d’instruction qui a instruit la présente instruction !
– Vanessa Codaccioni, historienne et politologue ayant travaillé sur les dispositifs de justice d’exception en France.

L’ancien directeur de l’Andra, M. Abadie, a également été cité mais a prévenu par écrit qu’il ne viendrait pas à sa convocation.

On ne peut s’empêcher d’imaginer l’ambiance qui règne alors dans la salle d’attente…

Une synthèse de l’audition des témoins est publiée à la fin de ce fil.

14h35 : La place est pleine de vie !

Si vous vous demandez ce qu’on peut bien faire en attendant de retrouver nos ami.e.s, alors imaginez-vous…

… Un atelier sérigraphie, grâce auquel on apprend l’art de la sérigraphie, et grâce auquel on peut aussi repartir avec un très beau t-shirt !

… Une grande bibliothèque féministe organisée par le collectif NANARA. L’espace a été si bien aménagé qu’on a l’impression d’être dans son salon ! Au chaud, au calme, à l’ombre…

… Un atelier de création de cartes postales. Pour les ami.e.s, mairies ayant donné un avis défavorable à la DUP de Cigéo (Bure, Mandres, Ribeaucourt, Horville), les personnes incarcéré.e.s…

… Des infokiosks, dont celui de Nancy avec des brochures, badges et stickers féministes, antinucleaires et anticarcérales, des stands d’informations sur les luttes locales, les luttes d’ailleurs, des stands où se ressourcer en boisson et choses à grignotes (on a des crêpes, et demain ce sera des frittes !), des parvis d’Eglise où bronzer (ou cramer), et plein d’autres petites choses intéressantes que l’on peut trouver, comme ça, au gré de nos envies, et de nos recherches !

– Oyé oyé, il est 15h : place à la chorale de Metz !

On estime à environ 300 le nombre de personnes sur la place.

16h40 : ???? Des gendarmes en uniforme qui surveillaient le rassemblement font la queue pour manger des crêpes, clope au bec. Un gradé a fini par venir les rechercher. Savaient-ils que l’argent des crêpes est destiné à renflouer les caisses de l’anti répression de Bure ? 

17h : Un cortège d’une trentaine de personnes quitte le parvis et marche autour de la prison de Bar-le-Duc, à deux pas de la place du Tribunal. Au rythme des battucadas, les opposant.es envoient leurs messages et chansons de soutien aux prisonnier.es pour briser les murs carcéraux.

17h10 : le cortège revient (et certainement sans les flics en civil qui se sont grillés en passant par le barrage de CRS pour rejoindre le cortège anti-carcéral ).

17h40 : La tempête pluvieuse était de courte durée. L’ambiance reprend avec la battucada, les discussions et les ateliers !

18h : C’est terminé pour les témoins ! On vous donne des nouvelles rapidement.

Et sinon, la mobilisation ne faiblit pas, elle n’a pas de limite. Petit message d’appel par Etienne Red Cat. Ah qu’est-ce qu’on rigole !

18h30 : Prises de paroles des ami.es retranscripteurs et des avocat.es. La 2e journée de procès est close.

!!! La synthèse de ce 2e jour de procès

est disponible ICI

 

FIL INFO JOUR 1 – 123 PROCÈS à Bar-le-Duc

> Un compte-rendu très complet de cette première journée de procès peut être lu ici !

1, 2 et 3 juin, on est toustes devant le Tribunal à Bar-le-Duc pour soutenir nos ami.es qui passent à la barre, faire le procès de Cigéo et dénoncer l’instruction pour association de malfaiteurs et la répression de nos luttes ici et ailleurs.
Depuis la place, on vous donne des nouvelles du déroulé de ces 3 jours.  Restez avec nous ou (encore mieux) rejoignez-nous à Bar-le-Duc !
Programme des 3 jours

Pour retrouver les autres fils info, notamment dans le tribunal, suivez les fils Twitter de Laury-Anne Cholez, de Violette Voldoire et de Désarmons-les.

Une revue de presse est également mise à jour ici.

/!\ Important : Les places dans le Tribunal sont limitées à 40. Pour cette raison, la priorité est laissée aux proches des prévenu.es. Néanmoins : à la fin de chaque demie-journée, des personnes qui étaient à l’intérieur prendront la parole pour raconter ce qu’il s’est passé.

Une synthèse de cette journée à l’intérieur du tribunal est retranscrite ici

/!\ Arrêté préfectoral du 1 juin au 4 juin à 23h59 sur les communes alentours à Bure et Bar-le-Duc : l’arrêté est visible ici https://www.meuse.gouv.fr/content/download/21312/135548/file/RAA%20n%C2%B062%20du%2031%20mai%202021.pdf

/!\ INFO TRAFFLIC :

Mardi matin : 2 interpellations lors de contrôles routiers à Montplonne, entre Ligny-en-Barrois et Bar-le-Duc. 1 des personnes est sortie du commissariat le matin, l’autre en fin d’après-midi.

 

MARDI 1er JUIN

On commence avec l’Acti’danse Nuclé’hair à 8h30 devant le Tribunal. Echauffements et fitness pour se motiver avant le début de la mascarade judiciaire, qui débute à 9h.

9h : nos 7 ami.e.s prévenu.es viennent d’entrer dans le Tribunal : ovation du public venu spécialement pour la pièce de théâtre ! Le spectacle est déjà un succès !

Dessin par Grégory Mardon

 

Initialement, seul.es 3 proches ont pu entrer dans l’enceinte du tribunal, en plus de 35 journalistes. Afin que les journalistes ne prennent pas toutes les places, une salle de retranmission a été ouverte pour la plupart d’entre eux.
Suite aux protestations et à la sortie des 3 témoins convoqués en début d’audience pour confirmer leur présence, quelques places ont pu se libérer. D’autres proches peuvent alors rentrer dans la salle.

10h : La pièce de théâtre « Le Procès de Cigéo » a débuté sous le soleil ! Le public s’étoffe petit à petit et acclame le vrai-faux procureur et les témoins  qui démontrent avec brio l’absurdité et les irrégularités du projet de poubelle atomique !
Certaines parties de ce procès ont été filmées et seront probablement bientôt publiées ;-)

11h15 : Brève apparition des prévenu.es sur le parvis des tribunal. On apprend alors qu’ils et elles ont pu faire leurs déclarations à la cour. Après ça, iels garderont le silence et ne répondront pas aux questions, pour plusieurs raisons que certain.e.s d’entre elleux donnent dans leur déclaration.

11h45 : Le procès de Cigéo vient de se clore avec un échange de prises de parole. Les juges du Tribunal de Cigéo sont formels : l’Andra et les promoteurs du nucléaire sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. Les chefs d’accusation : le coût exorbitant de Cigéo, les travaux illégaux au Bois Lejuc en 2016, la chappe de plomb au-dessus de la ressource géothermique à Bure, la forte répression de notre lutte…

12h00 : Le premier round du procès est toujours en cours. La cantine Les Gargouilles est sur la place et nous régale avec des tartines vegan. Le stand de la confédération paysanne et les billig du stand galettes anti-rép leur prêtent main forte autour de la place. Miam miam !

13h15 : Les prévenu.es viennent tout juste de sortir du Tribunal, sonnant le début de l’entracte. Les personnes venues les soutenir sur la place scandent « Andra dégage, Résistance et Sabotage » et  » A bas l’état policier » !

13h30 : Des personnes présentes à l’intérieur prennent la parole au micro pour faire une synthèse de ce début de procès.

POINT PROCÈS :  Tous les soirs, une synthèse du procès détaillée est publiée à la fin du fil info. Elle est trouvable ici

 

Pour le moment, ce que nous pouvons dire, c’est que cette première matinée était essentiellement une mise en bouche :
– les témoins et les parties civiles se sont présentées à la barre (elles n’interviendront néanmoins que demain pour répondre aux questions)
– les mis.e.s en examen ont lu leur déclaration*
– les avocat.e.s ont présenté leurs nullités le juge a néanmoins décidé de joindre l’affaire au fond
le juge a commencé la lecture de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal (une synthèse des faits qui leur sont reprochés et des enquêtes policières).

Les déclarations des prévenu.es sont mises en ligne ici.

*ayant choisi de ne pas répondre aux questions du juge, pour plusieurs raisons que certain.e.s d’entre eux explicitent dans leur déclaration, plusieurs prévenu.e.s ont écrit un texte qu’ielles ont lu en début d’audience.

14h30 : Le cortège festif dans Bar-le-Duc se met en route ! Un texte est lu par plusieurs personnes pour lancer la manif ! Départ depuis la place du Parvis ! Soyons nombreux.ses à défiler en soutien à nos ami.es et à célébrer nos luttes !

Un tracteur-son (Tracto-son) guide et soulève le cortège !  Une ambiance joyeuse, festive, colorée, légère, incroyable ! Ca fait du bien !

« Et 1, et 2, et 3 RELAXE ! »

14h45 : Le violet à sequins, couleur brillante de la discorde entre les opposant.es et la justice, vogue dans les rues de Bar-le-Duc ! Pendant ce temps, l’audience reprend… sans les prévenu.e.s et 5 de leurs avocat.es qui participent au cortège. 2 avocats sont présents dans la salle d’audience, pour la défense. Le président continue de lire l’ordonnance de renvoi.

15h15 : La lecture de l’ordonnance vient d’être terminée.
Le fait que le tribunal ait parcouru en une demie-journée l’ordonnance de 180 pages est la démonstration qu’il n’y a décidemment pas grand chose dans ce dossier.

Après délibération, le tribunal décide de suspendre l’audience et de reprendre demain à 9h.

Le cortège festif continue, toujours aussi grandiose !

16h : Le cortège joyeux arrive sur la place en danse et musiques !
On estime le nombre de personnes à 700.

16h 15 : Les avocat.e.s prennent la parole pour raconter ce qu’il s’est passé cette après-midi.

16h20 : Un moment que nous attendions tous et toutes : des soutiens et des personnes inculpé.es dans d’autres associations de malfaiteurs en France prennent la parole tour à tour.

Car cette journée n’est pas seulement pour nous l’occasion de dénoncer l’instruction pour association de malfaiteurs à Bure et le nucléaire, mais aussi de dénoncer le dispositif d’association de malfaiteurs en lui-même !

S’ensuit une prise de paroles spontanées de collectifs en lutte.

Ensuite : place aux chorales révolutionnaires de Nancy, Commercy, et Verdun !

Ça chante, ça danse, ça discute, ça mange, on est content.e.s !

18h : On remballe !

Un convoi est organisé pour les personnes qui rentrent à Bure. Au programme ce soir : une bonne bouffe, et la projection du film des SCOTCHEUSES « Après les Nuages » !

Cliquez ici pour voir toutes les photos de la journée du mardi 1er juin.

 

 Une synthèse de cette journée à l’intérieur du tribunal est disponible ICI

1er JUIN : La manifestation à Bar-le-Duc n’est pas interdite : elle peut avoir lieu, et elle aura lieu !

Aujourd’hui, l’Est Républicain publie un article dans lequel on apprend que la municipalité de Bar-le-Duc n’a pas autorisé la manifestation que nous avons prévue le 1er juin. Une formulation ambigüe qui laisse entendre que la manifestation est interdite, et qui sème le doute.

Soyons clairs :

> La mairie ne peut pas interdire une manifestation : ce n’est pas en son pouvoir.

> Une manifestation se déclare à la préfecture : ce que nous avons fait.

Depuis le début, la mairie n’est pas conciliante : elle va même jusqu’à demander aux commerçant.e.s qui nous soutiennent matériellement de ne pas le faire. Quand même, sur un sujet aussi sensible, avec des enjeux aussi importants, il faut oser.

Notre manifestation peut avoir lieu, et elle aura bien lieu : et elle sera belle, festive, pleine de couleurs et de musique !

 

Réaction du collectif d’organisation de la manifestation du 1er juin à Bar-le-Duc suite aux propos de la Mairie

 

Nos organisations, Attac, Cedra, Confédération Paysanne Grand-Est, Confédération Paysanne Meuse, Eodra et Solidaires ont déclaré il y a plus de dix jours le lundi 17 mai, une manifestation le 1er juin 2021 et un rassemblement du 1er au 3 juin en soutien aux opposants au projet Cigéo en procès pour association de malfaiteurs.

Nous apprenons par voie de presse vendredi 28 mai, soit seulement quatre jours avant la manifestation, la décision de Madame la Maire de Bar-le-Duc, Martine Joly de ne pas « autoriser » la déambulation prévue dans la ville. 
Nous souhaitons rappeler à Madame la Maire qu’une manifestation obéit à un régime de déclaration et qu’il n’est pas dans sa compétence de l’autoriser ou de l’interdire.  Par ailleurs une manifestation n’a pas à être autorisée pour être légale. Le droit de manifester est une liberté fondamentale dont Madame la Maire semble avoir des facilités à penser pouvoir empêcher l’exercice.
Nous rappelons aussi que nos organisations ont pris en considération la nécessité d’échanger avec les services préfectoraux et ceux de la mairie suffisamment en amont afin de préparer aux mieux nos événements. Un rendez-vous en présentiel mobilisant tous ces services, complété par deux rendez-vous téléphoniques avec la préfecture plus tard, et la mairie est quant à elle est restée silencieuse. Elle n’a jamais apporté de réponses aux demandes que nous avons formulées alors même qu’elles étaient motivées par des exigences sanitaires et de sécurité : installation de toilettes, de poubelles, d’interdiction de stationnement sur la Place Saint-Pierre afin de permettre une implantation de notre logistique respectant les mesures barrières. Cette position est regrettable, démagogique et inconséquente et ne va pas dans le sens d’une organisation sereine.
Enfin, la Mairie justifie sa position par la mémoire de la manifestation du 16 juin 2018. La Mairie s’était alors déjà montrée frileuse au moment de son organisation et particulièrement vindicative à la suite de tags et bris de vitres au long du parcours. Or, on ne saurait résumer 25 ans de manifestations contre le projet Cigéo à Bar-le-Duc au seul souvenir contrarié demeurant de cette manifestation, d’autant que d’autres échos plus heureux de cette dernière ont largement été éclipsés par cette communication tapageuse de la Mairie.
Nous avons l’habitude de devoir composer avec l’hostilité voire le mépris des élus du territoire qui accompagnent le projet Cigéo (rappelons à ce propos que face à la déclaration d’utilité publique, dans un Pays Barrois et une population très divisés à ce sujet, Mme le maire de Bar-le-Duc a confirmé qu’elle était favorable à Cigéo) ainsi qu’à devoir contourner les divers épouvantails qui sont dressés devant l’exercice de notre droit de contester démocratiquement ce projet. Encore en septembre 2019, lors de la manifestation Vent de Bure, les autorités avaient fait de Nancy une ville morte, mobilisant massivement des forces de l’ordre dans un climat anxiogène, enjoignant les commerces à fermer, bouclant le secteur en empêchant les manifestants de rejoindre le rassemblement, contrôlant les bus et les véhicules jusqu’à une centaine de kilomètres de la cité nancéienne. Au final, chacun gardera en mémoire une manifestation forte, revendicative et festive et sans incident qu’auraient eu à déplorer les autorités.
Après 25 ans de mobilisations et d’expressions contre le projet, qui ont par le passé mobilisé des milliers d’habitant.e.s de ce territoire dans les rues de Bar-le-Duc à plusieurs reprises, il est mesquin de jouer les épouvantails : sous-entendre que la contestation contre le projet Cigéo ne serait pas la bienvenue dans Bar-le-Duc est purement et simplement un déni de démocratie ! Nous retenons finalement que cette réaction est essentiellement discriminante et et confirme que les opposants et opposantes au projet Cigéo ne sont pas considérés comme des citoyens comme les autres.
Attac, Cedra, Confédération Paysanne Grand-Est, Confédération Paysanne Meuse, Eodra et Solidaires